Flexi-Quoi ?

Pour ce premier article et en ce début d’année j’aimerai aborder le « Flexitarisme », un mode de consommation qui attire de plus en plus d’adeptes. Le seriez-vous sans le savoir ?

hamburger-vegetarien
Hamburger Végétarien au soja et boulgour

Ce concept sorti en 2004 par un chronique culinaire américain Mark Bittman est en grande vogue chez nos citadins français. Véritable mouvement porté par les défenseurs d’un mode de vie « healthy » et responsable, le flexitarisme désigne les personnes végétariennes à temps partiel qui savent parfois se faire plaisir avec des aliments d’origine animale.

Après les nombreux scandales alimentaires concernant les méthodes utilisées dans les abattoirs, les défenseurs des animaux qui défendent leur faculté mentale et leur développement de l’empathie, le consommateur est aujourd’hui plus attentif et responsable.

Devenir flexitarien c’est donc prendre conscience qu’on a donné trop de place à la viande dans notre alimentation et décidé d’en limiter la consommation sans pour autant la rayer complètement de la carte.

Des campagnes qui vantent les mérites du bœuf

Cette tendance à manger autant de viande remonte à l’après-guerre. Dans le but de valoriser la consommation de viande auprès de la population, les bouchers défilaient dans les rues de Paris en vantant la valeur nutritive de leurs produits ce qui a considérablement augmenté sa consommation.

Dans les années 1960, des campagnes vantent le bœuf, « Suivez le bœuf ! » Tel est le conseil donné par le panonceau dans les boucheries.

Manger de la viande serait mauvais pour la santé

Depuis un trentaine d’années, les experts en nutrition ont remplacé les bouchers du quartier et leurs messages se transforment, entrainant une diminution de la consommation de viande en France. En effet, être flexitarien ce n’est pas que consommer responsable c’est aussi prendre soin de sa santé.

De nombreux nutrionnistes conseillent de réduire notre consommation de viande à 500gr par semaine par adulte. Jean Michel Cohen, célèbre intervenant en nutrition, nous explique pourquoi manger de la viande tous les jours est mauvais pour notre santé:

« Elles contiennent beaucoup de graisses et de mauvaises graisses, des acides gras saturés qui sont la cause des principales maladies cardiovasculaires. Une surconsommation de viande entrainera une croissance et une stimulation des cellules tumorale »

Mais il assure également qu’un arrêt total de la viande n’est pas une meilleure idée, il conseille de les varier dans notre alimentation. Nous devons retenir que la viande représente près de 11% de nos apports en fer héminique (par opposition au fer contenu dans les végétaux).

« Car ce qu’il faut garder en tête, c’est que toutes les viandes ne se valent pas. En effet, une côte de bœuf n’a pas les mêmes valeurs nutritionnelles qu’une tranche de rôti de porc. Il en va de même pour la charcuterie… . »

Le flexitarisme, moyen simple pour une protéger la faune et la flore
Etre fléxitarien n’est pas simplement opter pour le sandwich jambon-beurre pour changer de votre tomate-mozza quotidien, dans ce cas vous êtes omnivore. Être flexiterien(ne) c’est avant tout une prise de conscience, celle de manger mieux. Vous consommez des produits bio, légumes de saison, des aliments non transformés, vous consommez moins de viande et surtout vous la consommez mieux. 
La réduction de votre consommation de viande entraine une réduction du rejet de carbone, la production bovine étant l’une des sources principales d’émission de gaz à effet de serre sans parler de la déforestation due à l’étendue des pâturages et de la pollution des eaux (résidus de pesticides, engrais, hormones administrées aux bêtes, antibiotiques…) 
C’est aussi un moyen de lutter contre l’élevage intensif. Pour cause la souffrance animale, leurs conditions de vie (des milliers d’animaux enfermés dans des hangars, le développement des maladies et l’abattage à la chaine) et l’image que cela donne de nos sociétés posent problème. En France, c’est plus de 80% des animaux qui sont élevés dans des bâtiments fermés, sans accès à l’extérieur. L’image de l’éleveur, dans ses champs avec son bétail est loin de notre réalité. Vouloir satisfaire à tout prix notre consommation de viande, nous a menés à traiter les animaux comme une marchandise, à rentabiliser, à développer et à vendre. Cette frénésie à un coût : plus d’un milliard d’animaux sont tués chaque année en France, et plus de 60 milliards d’animaux tués chaque année dans le monde. Un chiffre aussi astronomique qu’inquiétant.

Le flexitarisme est un bon moyen pour rassembler les passionnés de végétaux et les amateurs de viande. Choisissez une viande de qualité, élevée dans le respect de l’animal. Un compromis qui séduit de plus en plus, à tous les âges et dans tous les milieux, d’autant qu’il permet à tous de s’exprimer en cuisine et de faire preuve de créativité et de gourmandise.

Pour conclure cet article, je vous propose une recette végane que j’adore et qui, je le souhaite, rassemblera les carni et flexi vore !

Le dal au lait de coco : pour 2 personnes / accompagnement de riz blanc

Ingrédients:

140 g de lentilles corail
1 oignon
2 tomates fraiches
1 cuillère à café de concentré de tomateLe dal coco.jpg
3 cuillère à café de curry
Quelques graines de cumin
Gingembre frais
Quelques haricots verts, morceaux de carottes ou de pomme de terre ou fenouil…
Une grosse gousse d’ail
1 pincée de cannelle
Un peu d’huile de noix (ou d’olive)
450 ml d’eau
Sel et poivre
Coriandre ou persil frais ciselé
Lait de coco (200ml ou plus)

Mettez les lentilles à cuire dans une casserole, dans leur volume d’eau froide (non salée), jusqu’à ce qu’elles soient tendres (10-15 min). Pendant ce temps, dans une grande cocote, émincez finement l’oignon et faites-le dorer avec de l’huile d’olive. Puis ajouter les légumes demandés. A mi-cuisson ajouter les lentilles et les épices.

Ajoutez ensuite le lait de coco à volonté et possibilité de l’allonger avec de l’eau.

Si le flexitarisme vous intéresse, plus d’informations Ici.

Clémence Racle

3 commentaires sur « Flexi-Quoi ? »

Laisser un commentaire